De l'utilisation du mensonge électoraliste.

Voilà le maire-candidat pris en flagrant délit de mensonge électoraliste ! Remarquez qu'il est déjà prêt à tout pour sauver son fauteuil de premier magistrat, alors pourquoi pas un gros mensonge dans la presse pour compléter le tableau.

Dans "La voix du nord" du 20/12/2013, pour expliquer combien son action est belle et utile, et au chapitre de la sécurité, le maire-candidat nous explique que "compte tenu de l'augmentation de la délinquance, notamment depuis le début du mandat de François Hollande, (il a) décidé d'en déployer 62 sur l'ensemble de la ville". Il nous parle ici de ses fameuses caméras de vidéo-surveillance. Je ne m'étendrai pas sur le bien fondé de cet équipement, qui ne sert qu'a déplacer la délinquance d'un point à un autre et dont le Directeur Départemental de la Police Nationale avait indiqué en son temps lors d'une réunion publique au centre Eugène Duthoit, que son utilité était plus que discutable. Non, le plus intéressant est ailleurs.

Reprenons l'affirmation du maire-candidat : "l'augmentation de la délinquance, notamment depuis le début du mandat de François Hollande". On note au passage la tentative de nationalisation d'une question locale, leitmotiv de l'UMP pour masquer ses propres insuffisances et son manque de vision politique. Si l'on en croit donc le maire-candidat, la délinquance a augmenté partout depuis mai 2012, et en particulier à Lambersart puisque nous sommes en période de campagne électorale pour les municipales.

Reprenons également les déclarations du maire-candidat lors du dernier conseil municipal du 10/12/2013, qui annonçait urbi et orbi que les actes de délinquance de janvier à octobre 2013 ont diminué de 13.7% sur une année (passant de 1022 sur la même période en 2012 à 882 en 2013) et même diminué de 15% sur Canteleu (source Police Nationale)! Et ce sans l'intervention miraculeuse des caméras de vidéo-surveillance.

Alors de qui se moque-t-on ? Utiliser les peurs et l'insécurité pour gagner des voix est une recette éprouvée par l'UMP et qui a bien fonctionné lors de l’élection présidentielle de 2007, avec les mêmes manipulations de chiffres et de situations. Mais aujourd'hui, quelle crédibilité accorder à un candidat, fusse-t-il maire sortant, qui dit tout et son contraire dans le même mois et qui s'enfonce dans le populisme, lui le centriste/humaniste si souvent revendiqué ?!?!

Décidément, il est vraiment temps pour Lambersart de penser... autrement.



Bien cordialement.

Jérôme ROUSSEL


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