mercredi 22 février 2012

Non à la fermeture de classe à l'école Rameau !

En temps que Délégué Départemental de l’Éducation Nationale rattaché à l'école Rameau, j'ai écrit hier à monsieur l'Inspecteur d'Académie pour lui demander de renoncer à son projet de fermeture de classe. Vous trouverez ci-dessous mon courrier :

"Monsieur l’Inspecteur,

J'ai été alerté il y a quelques semaines par les parents d'élèves du projet de fermeture d'une classe à l'école primaire Rameau. Suite à divers échanges avec les représentants des parents d'élèves, l'équipe pédagogique et le directeur de l'établissement, il s'avère que cette fermeture de postes n'est pas justifiée.

En effet, les chiffres dont vos services se sont servis afin d’envisager cette fermeture de classe, sont erronées par rapport à la vérité du terrain. Il ressort un différentiel de 15 élèves, plaidant en faveur du maintien du nombre de classes ouvertes dans cet établissement. Monsieur Marc-Philippe DAUBRESSE, député-maire de Lambersart, après réunion avec les représentants des parents d'élèves et validation par le service des affaires scolaires de la ville, a lui-même constaté cette erreur.

De plus, cette école située sur le quartier de la Cessoie accueille les enfants du foyer accueil mères enfants de Lambersart. Fermer une classe de l'école Rameau entraînerait donc également des difficultés de scolarisation pour ces enfants déjà fragilisés par une situation familiale difficile.

Enfin, la projection chiffrée de la présence d'élèves dans les écoles lambersartoises ne montre pas de différence significative entre les autres écoles primaires et l'école Rameau. Pourquoi alors choisir cette école plutôt qu'une autre en vue d'une fermeture de classe ? L'avenir et l'éducation de nos enfants ne doit pas se jouer dans l'improvisation et le hasard.

Je sollicite donc de votre bienveillance l'annulation du projet de fermeture de classe dans l'école Rameau afin de laisser aux enfants de cette école les qualités apprentissages qu'ils méritent.

Je vous prie de croire, Monsieur l'Inspecteur, à l'assurance de ma respectueuse considération."


Bien cordialement.

Jérôme ROUSSEL

mardi 14 février 2012

Mon intervention sur le Débat d'Orientation Budgétaire 2012.

1. Contexte international et national

Je ne reviendrai pas sur le radar de l’économie française, sa seule lecture permet de voir que la France n’est pas sortie de la crise comme nous pouvions l’espérer l’an dernier et que les mesures prises tant au niveau européen qu’au niveau national ne portent ni les fruits espérés ni ne récompensent les efforts fait par les français suite aux plans de rigueur gouvernementaux. Pire encore, les éléments de loi de finances 2012 qui figurent en page 3 de votre document nous montrent que la gouvernance financière de l’Etat, bâtie sur une hypothèse de croissance du PIB de 1.75%, devra finalement se « contenter » d’une progression de 0.5%. Cet éternel optimisme du gouvernement sur la croissance confine à l’entêtement ou à la méthode Coué, mais pas au réalisme économique. Le président de la République élu le 6 mai prochain aura décidément fort à faire pour redresser le pays et redonner confiance aux français.

2. Lambersart

Comme souvent, pas grand-chose à attendre des dotations de l’Etat qui seront gelées cette année, nos produits d’impôts progressant eux de 1.8% grâce à l’effet bases. Remercions au passage Dominique BAERT qui fait voter à l’assemblée nationale un amendement portant à 1.8% l’augmentation des bases contre les 1.6% initialement proposés par le Gouvernement.

Votre rétrospective 2008/2011 fait apparaître l’an dernier une légère diminution des charges de personnel, en valeur brute car les charges nettes sont, elles, en progression de 1.51%. Il faut saluer cet effort même si d’un côté, le départ en septembre d’un DGA a permis mécaniquement d’alléger de plus 22 000 € la masse salariale de la ville, et d’un autre les dépenses de personnel auraient pu baisser de façon encore plus spectaculaire si certains ne s’étaient pas gratifié ou fait gratifié de Primes de Fonction et de Résultat aux montants indécents quand des fonctionnaires d’autres catégories versent dans le camps des travailleurs pauvres. Montants si élevés et difficilement justifiables que les arrêtés actant ces PFR ne sont pas affichés et qu’une procédure est en cours auprès du Tribunal Administratif pour en obtenir bénéficiaires et montants.

L’endettement de la ville poursuit lui allégrement sa croissance au grès des chantiers et en particulier celui de la rénovation du Pacot Vandracq. Votre tableau nous le montre parfaitement. Ce qui, curieusement, n’apparait pas dans ce tableau, ce sont les chiffres 2011 de l’annuité/RFF et de la capacité de désendettement. Absentes également les hypothèses 2012 pour ces deux items alors que l’an dernier, nous les avions. La dette exploserait-elle à un tel niveau qu’il faut aujourd’hui nous cacher les chiffres ? Ou peut-être que ces chiffres nous permettraient-ils, par simple opération mathématique de trouver le résultat de l’année 2011 ainsi que notre Capacité d'Auto Financement nette ? Je remarque aussi dans votre tableau comparatif des encours de dette que vous comparez des situations différentes : taille de la commune, modes de gestion (notamment la restauration scolaire). Pour autant sont absentes de ce tableau les villes de Marcq en Baroeul et de La Madeleine. Omission je pense.

Curieux également que l’autofinancement 2011 ne soit pas repris dans le tableau récapitulatif, une première depuis 2008, nous sommes quand même mi-février 2012 et le chiffre définitif vous ait connu. Surement que celui-ci redescend au niveau de 2009, les produits exceptionnels de 2010 ne s’étant pas dupliqués. Et 4% d’autofinancement, c’est bien loin des 9 à 10% que l’on pourrait attendre d’une gestion de bon père de famille.

Vos « grandes orientations du Budget Prévisionnel 2012 » font apparaître également un manque. D’habitude, monsieur l’Adjoint aux Finances nous gratifie, après son 1. Et son 2., d’un 3. nommé « investissements ». Là, j’ai beau lire et relire le document, les investissements ne sont pas au menu du BP 2012. Que se passe-t-il ? Auriez-vous décidé d’abandonné tout investissement cette année ? Peu probable. Alors quoi, les chiffres 2011 ne seraient-ils pas assez bons ou pas assez présentables pour que vous nous en fassiez explications et projection sur 2012 ?

Bref cette année, c’est flou à tous les étages, à chaque thématique de ce DOB. Et comme j’ai pu l’entendre dire ces derniers mois : « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». Que dire quand il y a des flous ? Alors, dans ce DOB flou et mou, où il y a des tas de loups et des tas de trous, Lambersart va dans les choux.


Bien cordialement.

Jérôme ROUSSEL

Ma question écrite au Maire lors du Conseil du 13 février.

« Monsieur le Maire,

L’année 2011 a vu la fermeture de deux classes dans les écoles publiques de Lambersart malgré la mobilisation des parents d’élèves. Les mesures de carte scolaire 2012 sur la commune vont faire se répéter le mauvais scénario de l’an dernier. Deux classes sont encore en passe d’être fermées, l’une à l’école Rameau et l’autre à l’école Perrault. Parallèlement, un poste de RASED va être supprimé à l’école Lamartine.

Alors que la ville fait de nombreux efforts pour rénover ses écoles et ainsi offrir aux enfants lambersartois un environnement éducatif de qualité, l’Académie via ses recteurs successifs sape ces efforts par des fermetures de classes qui entrainent une fuite des élèves vers le privé. Comment faire Monsieur le Maire pour éviter ces nouvelles fermetures de classes et permettre à nos écoles publiques de fonctionner dans les meilleures conditions possibles ? »

Il est à noter que dans sa réponse, le Maire de Lambersart nous a indiqué que si le cas de l'école Perrault pouvait être résolu, celui de l'école Rameau était à 90% réglé, mais dans le sens de la fermeture de classe. Et ce malgré les arguments chiffrés des parents d'élèves et de l'équipe pédagogique. Affaires à suivre dans les prochaines semaines.


Bien cordialement.

Jérôme ROUSSEL