Vous trouverez ci-après mon intervention en Débat d'Orientation Budgétaire 2011 qui a eu lieu lors du dernier Conseil Municipal.
"1. Contexte international et national
Après une terrible année 2009, l’activité mondiale s’est redressée en 2010, malgré les nouveaux séismes économiques que nous avons connus, en particulier en Europe avec les crises économiques de la Grèce et de l’Espagne.
Si les chiffres de l’INSEE nous montrent une très légère progression de l’emploi salarié en France dans les principaux secteurs marchands à + 0,7%, l’étude plus détaillée de ces données nous montre que si progression il y a, elle est essentiellement due au recours à l’intérim de nos entreprises (+ 21 %). Emploi qui progresse certes, mais dans la précarité. Ni le gouvernement, ni les entreprises n’ayant de visibilité et d’analyse assez précises pour relancer durablement la machine.
2. Lambersart
Comme l’an dernier, pas grand-chose à attendre des dotations de l’Etat et des collectivités territoriales qui diminuent de près de 1%, nos produits d’impôts progressant eux de 2% grâce à l’effet bases.
Point positif, notre autofinancement net qui rebondit à 8,21% après sa chute dramatique de 2009. Malgré cela, notre marge de manœuvre reste toujours mince compte tenu de notre toujours nécessaire programme d’investissement, en particulier sur le quartier du Pacot-Vandracq dont les échéances approchent à grands pas. (Je rappelle ici que nous sommes toujours demandeurs de la réunion dont nous vous avions fait la demande au dernier Conseil).
Ce rebond de notre autofinancement net et la poursuite de notre programme d’investissement répond en partie à un des vœux que nous avions formulé l’an dernier lors du DOB 2010.
Nous avons le plaisir cette année de saluer l’effort en cours sur la maîtrise et même la réduction des charges à caractère général, les désormais célèbres chapitres 11 et 65. Comme quoi l’opposition, et je vous cite monsieur le Maire dans le dernier numéro du magazine municipal, « n’est pas que prompte à la création de nouvelles dépenses », elle sait aussi vous mettre sur la voie de l’économie. Rendez-vous dans quelques mois lors du rendu de l’étude faite par le cabinet Achatitude.
Alors certes cette année ne verra surement pas une progression des budgets alloués aux différents services municipaux, mais tout au mieux une sage stagnation quand l’heure ne sera pas encore à la contrainte. Il est pourtant un budget que nous souhaitons voir progresser cette année, c’est celui du CCAS. Comme je l’ai indiqué dans mon introduction, la précarisation du travail est plus que jamais d’actualité, et les moins favorisés d’entre nous sont toujours plus touché par la dureté de la vie.
Sur notre commune, deux associations phares de l’accompagnement des plus vulnérables ont vu leurs inscriptions fortement progresser fin 2010 : les Restos du cœur avec + 16% et le Secours Populaire avec + 40%. Comment ne pas être interpellés par ces chiffres qui ne sont que le reflet de l’augmentation des besoins sociaux que les équipes du Centre Communal d'Action Sociale auront à gérer dans les mois à venir.
Alors, si une augmentation globale et significative du montant de la subvention du CCAS n’est pas envisageable cette année, faisons en sorte qu’à l’intérieur de l’enveloppe, les moyens financiers soient concentrés vers ceux qui souffrent.
Et au-delà de cet exemple précis, et après avoir effectué le travail au combien nécessaire de réduction des charges, je vous propose de travailler à la juste utilisation des ressources dans chaque service afin d’en optimiser le service rendu à la population. Vous pouvez compter sur les élus du groupe socialiste pour vous faire, dès que cela sera possible, des propositions en ce sens."
Bien cordialement.
Jérôme ROUSSEL
